mardi 12 juillet 2022

LES ENJEUX DE L’HABITAT LORS DU VOTE DES FRANÇAIS AU 1ER TOUR DE L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE

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Au mois d’avril 2022, l’institut de sondages Harris Interactive a mené, en partenariat avec notre réseau, une enquête sur les préoccupations et les attentes des Français pour les enjeux de l’habitat au moment de voter au 1er tour de l’élection présidentielle. Dans la continuité de notre baromètre paru à l’automne dernier, cette nouvelle enquête révèle les contradictions qui tiraillent nos concitoyens au moment d’envisager la question du logement.

UNE PRÉFÉRENCE POUR L’ÉTALEMENT URBAIN AU DÉTRIMENT DE LA DENSIFICATION

Face à la nécessité de créer des logements supplémentaires, les Français sont loin d’être unanimes sur la marche à suivre. Néanmoins, à leurs yeux, la construction implique d’abord un étalement de l’habitat : d’une part, 37% affirment qu’il ne faut pas construire dans les grandes villes et les métropoles, probablement car celles-ci leur paraissent déjà assez denses et ne peuvent pas accueillir davantage d’habitants à leurs yeux. D’autre part, les Français privilégient la construction de maisons individuelles au détriment de constructions plus verticales comme les immeubles. Enfin, les surélévations d’immeubles n’apparaissent que rarement comme un recours envisageable, même dans les grandes villes (19%).

Tout se passe donc comme si, aux yeux des Français, l’étalement était privilégié au détriment de la densification de l’habitat : soit parce qu’ils n’ont pas le réflexe d’y voir une solution efficace, soit parce qu’ils ne souhaitent pas renoncer à l’idéal de la maison individuelle, avec lequel la densification paraît peu compatible. Et en effet, la majorité des Français – y compris chez les profils les plus citadins – privilégient l’espace à la proximité d’un centre-ville pour leur lieu d’habitation.

Dans tous les cas, les Français sont sensibles à la fois à la nécessité de loger tout le monde et à celle de préserver les espaces naturels : c’est pourquoi une majorité d’entre eux souhaitent trouver un compromis entre ces deux objectifs opposés.

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LE LOGEMENT, UNE AFFAIRE LOCALE AUX YEUX DES FRANÇAIS

En matière de logement, 74% des Français indiquent faire confiance aux communes, un niveau de confiance nettement majoritaire qui contraste avec celui accordé à l’État en la matière (39%). Entre les deux, les échelons administratifs intermédiaires recueillent la confiance d’environ 6 Français sur 10. Ce gradient de confiance se dessine encore plus nettement chez les habitants de zones rurales et de petites agglomérations, tandis qu’il est moins présent chez les plus citadins.

Plus confiants dans les communes sur le sujet du logement, les Français leur attribuent plus naturellement qu’aux autres échelons les missions liées à la construction (délivrance des permis de construire, définition des terrains éligibles), mais aussi la gestion des logements sociaux (conditions d’attribution d’un logement social). À propos des conditions d’attribution de certains avantages financiers visant à faciliter l’accès à la propriété (prêts à taux zéro, crédits d’impôts), les Français sont plus partagés quant à savoir qui doit les gérer.

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